Publicité

Le «pré-Noël» de Sarkozy
en Afghanistan

Un soldat français en mission à Kaboul, fin novembre. ASSOCIATED PRESS

INFO LE FIGARO. Le chef de l’État prépare un déplacement auprès des soldats français engagés contre les talibans.

Le chef des Armées se rend sur le front des troupes : l’Élysée prépare dans le plus grand secret une visite «surprise» de Nicolas Sarkozy en Afghanistan. Une sorte de «pré-Noël» avec les soldats français engagés sur ce front incandescent de la «grande guerre contre le terrorisme».

Pour des raisons de sécurité, l’Élysée ne voulait pas confirmer mardi l’information. Et les détails de la visite restent nébuleux. Elle est, pour l’heure, prévue entre le 21 et le 24 décembre, avec un départ possible ce vendredi. Il est logique que le président français rencontre son homologue afghan Hamid Karzaï, à qui il avait promis cette visite lors d’une rencontre à New York en septembre, à l’Assemblée générale de l’ONU. Mais le voyage était plutôt annoncé pour le printemps 2008. Nicolas Sarkozy devrait visiter le bataillon français, chose aisée puisque ces quelque 1000 hommes sont basés autour de Kaboul. Il pourrait aussi se rendre à Kandahar, au cœur du Sud «insurgé», où les chasseurs français sont déployés depuis deux mois.

Nul doute que la visite de Nicolas Sarkozy en Afghanistan s’inscrit dans un tempo diplomatique français. A Washington et à Londres, elle sera très appréciée. La semaine dernière, les États-Unis ont encore tenté de mobiliser leurs partenaires de l’Otan pour s’engager plus avant dans la lutte contre les talibans. Et en Grande-Bretagne, Gordon Brown a fait de l’Afghanistan une priorité, alors qu’il désengage progressivement ses soldats d’Irak.

Deux options

Sur ce dossier afghan où l’Alliance atlantique affirme jouer son avenir, il reste à savoir les gestes auxquels est disposé le président français. En déclarant à Washington début novembre qu’il réfléchissait «à la meilleure manière d’agir» pour aider un pays malmené par la guerre sans fin des talibans, Nicolas Sarkozy a créé des attentes outre-atlantique. «Nous avons fait déjà des gestes, mais il est clair que l’on va nous en demander encore plus» confie un proche du dossier. A la grande satisfaction des alliés, Paris déploie désormais des équipes d’instructeurs (OMLT) au sein d’unités afghanes opérationnelles, y compris dans les zones de combat. A l’été, l’Élysée a décidé l’envoi de trois équipes d’OMLT supplémentaires, et, il y a un mois, d’une autre encore dans la région du Sud dévolue aux forces néerlandaises.

Que faire de plus ? Quel geste envisager lors du sommet de l’Otan, prévu en avril à Bucarest ? A l’Élysée et la Défense, on planche sur deux options. La première consisterait en l’envoi du bataillon français dans une région du Sud, peut-être en appui des Néerlandais. D’autant que le mandat français dans la région «Centre» expire à l’été 2008. La deuxième option, pas forcément exclusive, serait de renvoyer 200 hommes des Forces spéciales dans le Sud. Ils en avaient été retirés début 2007.

Une solution qui présente l’avantage de l’affichage musclé et d’une bonne acceptation des risques par l’opinion. Et, aussi, de l’économie en effectifs...

Le «pré-Noël» de Sarkozy
en Afghanistan

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
Aucun commentaire

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

À lire aussi